On attend la suite...
Hello,
J'viens juste pour écrire la suite d'une histoire que j'ai commencé dans un autre article... (intitulé Rimes et compagnie)
Le retour...
Après avoir tiré ses deux coups, il me regarda étendu dans l'herbe souillée de mon sang, nettoya consciencieusement ses mains, son arme et sa mémoire afin de n'avoir aucune trace de l'acte qu'il venait de faire. Puis il rangea son arme dans son étui. Ca y est, il l'avait fait. Il ne sait pas pourquoi, mais il l'avait fait. Une petite voix lui avait soufflé de venir ici aujourd'hui afin d'abattre l'homme qui sortirait de cette tanière. Au loin, lui aussi entendait la guerre qui faisait rage et sentait ces odeurs particulières. Cette guerre qui lui avait permis de se procurer aussi facilement qu'un stylo l'arme qui m'avait abattu. Une fois qu'il fut certain que je sois bien mort, il détourna le pas et le pressa en direction de sa voiture, une Citroën achetée d'occasion l'année dernière. Une veritable affaire lui avait dit le vendeur et deux mois plus tard il avait eu des frais énormes à cause d'un essieu désaxé. Il monta donc dans sa voiture, démarra, et pris la direction du sud, espérant ainsi échapper à la guerre au nord de la région. Il voulait à tout pris rejoindre la rivière avant qu'il ne fasse jour, afin de se débarasser de l'arme du crime qu'il venait de commettre. C'est marrant cette habitude qu'on a de vouloir imiter ce qu'on voit dans les films lorsque ça nous arrive en vrai. Il n'avait qu'une idée en tête, se séparer de cette arme. Plus le temps avançait, plus il pensait à son crime. Le lavage d'esprit qu'il avait tenté avait visiblement échoué. Tant pis, il pensa qu'il n'y penserait plus d'ici 2 à 3 mois quand il aura repris sa vie normale, avec sa femme et ses enfants.
Après quelques minutes sur la communale 18, il vit le fleuve au loin. D'ici une à deux minutes, le seul lien entre lui et ce crime serait emporté par le courant. La voiture s'immobilisa près de l'eau. Il éteignit le moteur et réfléchis un instant. Il ne saurait dire combien de temps il est resté assis derrière son volant, mais lorsqu'il sortit de ses pensées, les premiers rayons du soleil pointait à l'est. D'ailleurs, c'est probablement eux qui le fit sortir de ses pensées. Il enleva alors sa ceinture, ouvrit la portière et descendit de la voiture. Il alla chercher l'arme qu'il avait précieusement caché dans le coffre, enfoui sous une couverture qui semblait ne pas avoir été bougé depuis des années. Il avait fait cela en souvenir de ce que lui disait son père. Celui ci lui répétait sans cesse "on est jamais trop prudent". Il avait alors caché l'arme afin qu'en cas de contrôle de routine par la police, quoi que rare en cette période de guerre, il n'eut pas peur d'ouvrir son coffre. De plus, il avait des cannes à pêche dans son coffre, ce qui lui faisait un alibi pour se trouver en direction du fleuve au lever du jour. Personne n'aurait pu soupçonner qu'il venait d'abattre un homme de sang froid. Il prit délicatement l'arme, regarda aux alentours afin de vérifier que personne n'était dans les parages, il serait bête d'échouer si près du but. Puis il s'approcha du cours d'eau et jeta l'arme au milieu de celui-ci. Si éventuellement quelqu'un entendait le bruit que fit l'arme au contact de la surface de l'eau, il se sera probablement dit que l'homme sur la rive venait de jeter une pierre. C'est vrai après tout, qui penserait qu'un homme vient de jeter un revolver au milieu d'une rivière en temps de guerre par un beau matin d'avril ? Personne et rien que cette pensée l'emplit non de joie, mais de sérénité. Qu'est-ce que le bon sens avait de bon côté parfois ! Après avoir effectué son lancer, il se précipita pour remonter dans sa voiture et rentra chez lui où sa femme et ses enfants dormaient probablement bien profondément.
Voilà, on va dire que c'est la fin de la deuxième partie... J'pense continuer ce récit un autre jour, mais en attendant, j'espère que ça vous a plu !
Bonne journée à tous et à toutes et à bientôt...
A plus !
Téqui !